De Noël à Pâques : d’un point de vue artistique.
B.DAMEZ15.03.2022
Essayons de suivre la création d’une fresque décorative pour l’église. Comment faire ? Je ne sais jamais comment faire, surtout quand je peins.
DE NOËL A PAQUES : D'UN POINT DE VUE ARTISTIQUE
Après tant d’années de pratique, tant d’études, même après avoir tant enseigné la peinture, je suis toujours au premier jour. En fait, en secret, probablement par paresse, je voudrais qu’il y ait une formule claire qui me serve de guide : "commence comme-ci, continue comme-çà…"
DE LA CREATION D'UNE OEUVRE ...
Mais ce n’est jamais comme ça. Pas pour moi. D’ailleurs, la vie non plus n’est pas comme ça. On est toujours surpris par la vie. Et on est toujours surpris par Dieu... si on est attentif.
Il faut commencer quelque part. Noël arrive, Pâques arrive... Qu’est-ce qu’on peut offrir pour la paroisse ? Je sors des tubes de peintures… Alors, soudain, presque désespérée, je fends la matière… avec un pinceau, un chiffon, mon doigt… j’étale quelques couleurs, selon le gré de l’instant.
Là... une marque, une naissance de forme. Une lumière particulière est donc présente. Je mets l’essai de côté, presque soulagée. Une sortie du chaos est toujours possible. Le résultat sera peut-être très différent, mais il y a un début.
… A SA REALISATION
Puis des esquisses, des idées plus concrètes, plus figuratives, se succèdent. En même temps, il faut une sorte d’abandon, de passivité qui permettent à d’autres images de surgir.
Noel, Pâques, à chacun sa poésie, ses textes, ses symboles. Je consulte des tas d’autres artistes plus calés et plus connus que moi, et dont les œuvres ont perduré dans le temps. Je note des gestes, des couleurs, des dynamiques : les vitraux de Chartres, Fra Angelico, Rembrandt, Greco, et plus près de nous, Matisse, Chagall, Rouault.
Chez les modernes, les irrégularités sont plus visibles et il y a une respiration différente que dans les œuvres anciennes où tout est parfait, lisse.
Est-,ce que le Christ se rapproche plus de nous ainsi, à travers les failles, les irrégularités de l’humanité ? Moins de faste, l’humain n’est pas parfait.
Cette année, j’ai une vague idée sur un arbre… avec des feuilles, et chaque feuille raconte un épisode de l’histoire de Noël. Des tas d’essais encore. Il faut quelque chose de gai, de chaleureux avec ce fichu Covid et l’hiver. Pâques, c’est une autre histoire, avec le renouveau du printemps.
Non, l’arbre et les feuilles... ça ne marche pas cette fois-ci. Je ne trouve pas des formes.
Il faut rester simple… simple parce ce que c’est infiniment complexe, nos grands moments de la Chrétienté.
Il FAUT JUSTE RACONTER L'HISTOIRE
Depuis quelque temps, dans mes esquisses, je m’aperçois que revient souvent la même position de l’enfant Jésus : il a les bras étendus comme s’il voulait s’ouvrir, embrasser toute l’humanité ; chaque homme, chaque femme, chaque enfant.
Les parents bibliques sont derrière lui, un homme et une femme. Je ne peux pas m’empêcher de penser que chaque enfant a besoin d’un père et d’une mère. Ou bien d’un père et d’une mère de substitution, d’adoption, amené par un souffle de Dieu un jour.
... Comme un ange qui passe avec un message, comme Joseph qui a donné une identité terrestre à l’enfant Jésus. ... Comme la figure de Marie qui donne une dignité à toutes les femmes. Original, ce couple !
Combien de figures d’adoption nous avons tous connus dans nos vies, ceux qui nous ont transmis des connaissances, des passions, des sentiments, de l’amour. Je vois la main de Dieu partout qui cherche à guider l’humanité par ces rapports simples, de personne à personne. Chacun a son rôle, capital.
Donc, à Noël, il y a l’histoire, l’annonce, les signes, ceux qui viennent voir, les hommages, la fuite. Des silhouettes simples cette fois-ci.
A Pâques, il y a en plus la crucifixion et Résurrection. J’ai du mal avec la crucifixion, est-ce que j’arriverai à trouver une image d’espoir pour la Résurrection ?
QU'EST CE QUI IMPORTE ?
Enfin, ce n’est pas comprendre ni réciter qui importe, c’est ressentir l’éblouissement d’un miracle. On ne sait pas exactement comment tout s’est passé, à Noël, ni à Pâques. Mais les deux évènements ouvrent la voie au miracle.
L’arrivée d’une dimension divine d’amour par la Nativité et le passage dans une autre dimension infinie par la Résurrection de Pâques, toujours accompagnés par l’amour de Dieu.
Bon, tâche impossible de bien montrer tout ça. Continuons, composons, colorions, contrastons.
Prions que le résultat transmette un tout petit peu le sens de ces miracles si extraordinaires !
Betsy D., artiste peintre de notre communauté
CHERS LECTEURS ...
Si vous souhaitez nous rejoindre, partager l'émerveillement, discuter avec nos artistes, connaître plus du Christ sauveur et de notre Père, prenez contact avec nous par mail : contact@eelparis.org ou passez le pas de notre église, elle vous est ouverte et nous serons heureux de vous accueillir !
DE NOËL A PAQUES : D'UN POINT DE VUE ARTISTIQUE
Après tant d’années de pratique, tant d’études, même après avoir tant enseigné la peinture, je suis toujours au premier jour. En fait, en secret, probablement par paresse, je voudrais qu’il y ait une formule claire qui me serve de guide : "commence comme-ci, continue comme-çà…"
DE LA CREATION D'UNE OEUVRE ...
Mais ce n’est jamais comme ça. Pas pour moi. D’ailleurs, la vie non plus n’est pas comme ça. On est toujours surpris par la vie. Et on est toujours surpris par Dieu... si on est attentif.
Il faut commencer quelque part. Noël arrive, Pâques arrive... Qu’est-ce qu’on peut offrir pour la paroisse ? Je sors des tubes de peintures… Alors, soudain, presque désespérée, je fends la matière… avec un pinceau, un chiffon, mon doigt… j’étale quelques couleurs, selon le gré de l’instant.
Là... une marque, une naissance de forme. Une lumière particulière est donc présente. Je mets l’essai de côté, presque soulagée. Une sortie du chaos est toujours possible. Le résultat sera peut-être très différent, mais il y a un début.
… A SA REALISATION
Puis des esquisses, des idées plus concrètes, plus figuratives, se succèdent. En même temps, il faut une sorte d’abandon, de passivité qui permettent à d’autres images de surgir.
Noel, Pâques, à chacun sa poésie, ses textes, ses symboles. Je consulte des tas d’autres artistes plus calés et plus connus que moi, et dont les œuvres ont perduré dans le temps. Je note des gestes, des couleurs, des dynamiques : les vitraux de Chartres, Fra Angelico, Rembrandt, Greco, et plus près de nous, Matisse, Chagall, Rouault.
Chez les modernes, les irrégularités sont plus visibles et il y a une respiration différente que dans les œuvres anciennes où tout est parfait, lisse.
Est-,ce que le Christ se rapproche plus de nous ainsi, à travers les failles, les irrégularités de l’humanité ? Moins de faste, l’humain n’est pas parfait.
Cette année, j’ai une vague idée sur un arbre… avec des feuilles, et chaque feuille raconte un épisode de l’histoire de Noël. Des tas d’essais encore. Il faut quelque chose de gai, de chaleureux avec ce fichu Covid et l’hiver. Pâques, c’est une autre histoire, avec le renouveau du printemps.
Non, l’arbre et les feuilles... ça ne marche pas cette fois-ci. Je ne trouve pas des formes.
Il faut rester simple… simple parce ce que c’est infiniment complexe, nos grands moments de la Chrétienté.
Il FAUT JUSTE RACONTER L'HISTOIRE
Depuis quelque temps, dans mes esquisses, je m’aperçois que revient souvent la même position de l’enfant Jésus : il a les bras étendus comme s’il voulait s’ouvrir, embrasser toute l’humanité ; chaque homme, chaque femme, chaque enfant.
Les parents bibliques sont derrière lui, un homme et une femme. Je ne peux pas m’empêcher de penser que chaque enfant a besoin d’un père et d’une mère. Ou bien d’un père et d’une mère de substitution, d’adoption, amené par un souffle de Dieu un jour.
... Comme un ange qui passe avec un message, comme Joseph qui a donné une identité terrestre à l’enfant Jésus. ... Comme la figure de Marie qui donne une dignité à toutes les femmes. Original, ce couple !
Combien de figures d’adoption nous avons tous connus dans nos vies, ceux qui nous ont transmis des connaissances, des passions, des sentiments, de l’amour. Je vois la main de Dieu partout qui cherche à guider l’humanité par ces rapports simples, de personne à personne. Chacun a son rôle, capital.
Donc, à Noël, il y a l’histoire, l’annonce, les signes, ceux qui viennent voir, les hommages, la fuite. Des silhouettes simples cette fois-ci.
A Pâques, il y a en plus la crucifixion et Résurrection. J’ai du mal avec la crucifixion, est-ce que j’arriverai à trouver une image d’espoir pour la Résurrection ?
QU'EST CE QUI IMPORTE ?
Enfin, ce n’est pas comprendre ni réciter qui importe, c’est ressentir l’éblouissement d’un miracle. On ne sait pas exactement comment tout s’est passé, à Noël, ni à Pâques. Mais les deux évènements ouvrent la voie au miracle.
L’arrivée d’une dimension divine d’amour par la Nativité et le passage dans une autre dimension infinie par la Résurrection de Pâques, toujours accompagnés par l’amour de Dieu.
Bon, tâche impossible de bien montrer tout ça. Continuons, composons, colorions, contrastons.
Prions que le résultat transmette un tout petit peu le sens de ces miracles si extraordinaires !
Betsy D., artiste peintre de notre communauté
CHERS LECTEURS ...
Si vous souhaitez nous rejoindre, partager l'émerveillement, discuter avec nos artistes, connaître plus du Christ sauveur et de notre Père, prenez contact avec nous par mail : contact@eelparis.org ou passez le pas de notre église, elle vous est ouverte et nous serons heureux de vous accueillir !
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